Le chaos de Sao Paolo : un regard plus attentif sur les résultats inattendus d'Alpine : des records de drapeaux rouges et Max Verstappen sur une autre planète avec une conduite magistrale.
- 22 nov. 2024
- 24 min de lecture

Il l'a fait ! Quelle performance exceptionnelle de la part du triple champion du monde Max Verstappen ! Il a réussi à décrocher la victoire en partant de la dix-septième place sur la grille de départ ! avec une conduite exceptionnelle dans les conditions difficiles de Sao Paulo !
Sans oublier nos deux pilotes français qui ont livré une performance de classe mondiale avec des compétences de conduite impeccables et une planification stratégique, en obtenant les deuxième et troisième places sur le podium !
Cela faisait plus de vingt ans que deux pilotes français n'étaient pas montés sur le podium. La dernière fois, c'était en Espagne, avec Jacque Villeneuve, Olivier Panis et Jean Alesi, qui avaient terminé respectivement à la première, à la deuxième et à la troisième place en 1997.
Mais revenons sur ce week-end en détail !
La colapinto-mania !
Les Brésiliens n'ont toujours pas de compatriote à encourager au départ de ce Grand Prix national, même si le Pauliste Gabriel Bortoleto a de bonnes chances d'être engagé par Stake-Sauber en 2025. Leurs voisins argentins, en revanche, seront nombreux à soutenir leur nouveau héros Franco Colapinto. Depuis Monza, Colapinto fait des débuts fracassants avec Williams : en cinq courses, toutes terminées, il a déjà marqué cinq points et surclasse sérieusement son coéquipier Alexander Albon. Son succès est d'autant plus remarquable que Colapinto, un protégé de Williams, n'avait jusqu'à présent guère attiré l'attention des chasseurs de têtes de la F1.
A tel point que quelques mois plus tôt, il n'avait pas le budget pour terminer sa saison de Formule 2 avec MP Motorsport... Mais depuis, le natif de Pilar, près de Buenos Aires, premier Argentin à accéder à la F1 depuis un quart de siècle, a suscité la ferveur de ses compatriotes, très portés sur le sport automobile, au point de devenir en quelques semaines le sportif le plus populaire du pays derrière Lionel Messi ! Le sport automobile fait partie de la culture argentine et son émergence a eu un effet boule de neige », explique son manager Jamie Campbell-Walter. Certaines personnes rejoignent le projet, puis d'autres. Franco est aussi un influenceur, avec un grand nombre de fans sur ses réseaux sociaux. Cela a aidé les entreprises à se décider en sa faveur. En effet, Colapinto a attiré un groupe de généreux sponsors argentins pour Williams, dont Mercado Libre. Cette « Colapinto-mania » a également soulevé la possibilité du retour d'un Grand Prix en Argentine, un événement qui n'a pas eu lieu depuis 1999. Le ministre des sports, Daniel Scioli, rencontre Greg Maffei et Mohammed Ben Sulayem à Sao Paulo pour discuter de cette possibilité.
Reste à assurer l'avenir. Malgré ses débuts remarquables, Colapinto n'a pas de volant pour 2025, puisqu'il cédera sa place chez Williams à Carlos Sainz. Stake-Sauber semble lui préférer Gabriel Bortoleto. Mais une fantastique opportunité pourrait encore se présenter à lui. En septembre, Jamie Campbell-Walter a été approché par Christian Horner. Et si ce jeune loup venu de nulle part était le remplaçant idéal du pauvre Sergio Pérez ? Je pense que Franco a les qualités pour être une star potentielle du futur », déclare Horner au Brésil. Il fait partie de cette nouvelle génération de talents comme Lawson et Bearman. Nous suivons de près le marché des pilotes. Il n'en faut pas plus pour affoler les réseaux sociaux de Red Bull Argentina... Mais si Horner est très favorable à Colapinto, il n'en va pas de même pour Helmut Marko, qui préférerait promouvoir un produit de son élevage, comme Liam Lawson ou Isack Hadjar. De plus, Williams ne cédera pas son jeune prodige sans une (très) importante compensation...
Présentation de la course
Max Verstappen doit mettre derrière lui un week-end au Mexique durant lequel il a repoussé toutes les limites, hélas dans le mauvais sens du terme. La défense et l'attaque outrancière du champion en titre sur son rival Lando Norris lui ont valu une pénalité de 20 secondes qui l'a relégué à la sixième place.
Au championnat, le Néerlandais possède toujours 47 points d'avance sur son rival. A quatre courses de la fin, c'est un matelas solide, mais qui a été érodé de 10 points à Mexico.
Mais le dernier grand prix a laissé quelques cicatrices, notamment de la part de la presse britannique qui n'a pas été tendre avec Max Verstappen et a mis beaucoup d'interrogations chez les journalistes F1 du monde entier et aussi de la part d'ancien champion F1, en la personne de Damon Hill champion 1996 et consultant Sky Sports F1 qui se demande si ces batailles à outrance contre Norris, à la limite voire au-delà de la loi, ne seraient pas un signe de fébrilité....
Plus insinue que Verstappen a utilisé sa Red Bull à Mexico « simplement comme une arme » contre son rival. Le champion du monde 1996, qui a sans doute quelques souvenirs sur le sujet, conclut en affirmant que...
« On ne peut pas se contenter d'un derby de démolition pour garder sa place ».
« Je l'aime trop en tant que pilote pour ne pas être désolé de le voir se comporter de la sorte », ajoute Martin Brundle.
Verstappen a répondu à ces affirmations sans ménager sa peine :
« C'est ma dixième saison en F1 et je suis trois fois champion du monde. Je sais ce que je fais. J'aime gagner et je n'aime pas perdre, et d'ailleurs, qui aime perdre ? Quant au reste... Il y a un mot qui commence par ''f'' que je ne peux plus utiliser... Mais certaines personnes sont très ennuyeuses. Elles sont partiales. Et tant pis pour eux, ce n'est pas mon problème en fin de compte. »
D'un point de vue extérieur, on pourrait penser que la presse britannique pro-Norris de fecto ferait du Verstappen Bashing.
C'est ce qu'a affirmé le clan Verstappen et après Hill et Brundle, le consultant de Sky Johnny Herbert s'en est pris au pilote Red Bull, critiquant son « horrible mentalité ».
Problème : l'ancien pilote était membre du panel de commissaires qui a pénalisé le Néerlandais au Mexique. Ce qui pose beaucoup de questions déontologiques et Jos Verstappen a accusé son ancien collègue de partialité et lui a dit d'arrêter de parler de son fils, puisqu'il était à la fois juge et partie.
« Ce n'est pas de la partialité, je ne fais qu'exprimer mon opinion, répond Herbert. Je me tais lorsque j'exerce mes fonctions de commissaire, mais le reste du temps, j'ai droit à une totale liberté d'expression. »
Une chose est sûre, cette histoire est loin d'être terminée tant que la FIA continuera à nommer des personnes partiales en tant qu'officiels pendant la course.
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne peut pas faire pire que son grand prix national avec une piètre septième place à un tour du leader.
Son calvaire durera jusqu'à Abu Dhabi, Christian Horner ayant exclu de le remplacer d'ici là.
Mais comme d'habitude, Helmut Marko a endossé la casquette de « mauvais flic » et s'en est pris au malheureux Checo, laissant entendre qu'il serait un handicap sportif et financier pour son équipe :
« Notre chute à la troisième place du championnat des constructeurs et les 200 points que Pérez concède à Verstappen en disent long. Gagner le titre des constructeurs est devenu complètement irréaliste. La différence entre la première et la troisième place est de 17 millions d'euros. C'est un sérieux coup financier, surtout pour les employés, car leur bonus est basé sur ce championnat ! »
En interne, Pérez a tenté de se justifier en expliquant qu'il avait été confronté à des problèmes de freinage au Mexique.
« Il va recevoir un nouveau châssis, ce qui devrait le calmer ! « dit Marko. On ne peut pas être plus cassant que ça... ».
Pour cette nouvelle édition du Grand Prix de Sao Paolo, la saison verra un revêtement entièrement nouveau, ce qui inquiète les pilotes, car les récents resurfaçages n'ont pas été couronnés de succès sur de nombreux circuits. De plus, les travaux ont été réalisés à la dernière minute et les équipes n'ont pratiquement aucune donnée sur le nouvel asphalte.
Malheureusement, le resurfaçage de la piste selon les mêmes schémas que le Grand Prix des États-Unis n'a fait qu'exacerber la situation pour les pilotes.
Les conducteurs se plaignent des nombreuses bosses.
« C'est encore pire qu'avant ! C'est bosselé partout et ça génère beaucoup de rebond », a déclaré un Max Verstappen agacé.
Quant à la météo de ce Grand Prix, elle ne changera pas par rapport à l'édition précédente, car nous nous attendons à des conditions imprévisibles en termes d'intensité de la pluie pour la course de dimanche.
En cette fin de saison, les corps des pilotes sont mis à rude épreuve.
Fernando Alonso a manqué la course de jeudi parce qu'il a dû faire un aller-retour en Europe pour consulter un médecin. Au Brésil, c'est Kevin Magnussen qui s'est fait porter pâle. Après avoir manqué la course de vendredi, le Danois a finalement annoncé son forfait pour tout le week-end. Ayao Komatsu l'a remplacé par Olivier Bearman, qui a fait sa troisième apparition de la saison.
En termes d'événement, on peut évidemment souligner que Lewis Hamilton a l'immense honneur de piloter la McLaren-Honda MP4/5B avec laquelle Ayrton Senna est devenu champion du monde en 1991. Afin de suivre les traces de son idole, le septuple champion du monde s'est même arrêté le long de la piste pour saisir un drapeau brésilien tendu par un commissaire, comme l'avait fait Senna après sa victoire ici en 1991.

le public auriverde a acclamé celui qu'il considère comme un « Brésilien d'honneur », qui n'a pas caché son émotion :
« C'est le plus grand honneur de ma carrière », déclare-t-il. C'est aussi son meilleur moment du week-end. « J'aurais préféré garder cette McLaren pour la course, parce que c'est une super voiture », dit-il en s'en prenant à Mercedes...
En termes de pénalité pour ce week-end, Verstappen a immédiatement écopé d'une pénalité de cinq places sur la grille de départ pour un changement de moteur. Il s'agissait de son deuxième dépassement de quota de la saison. C'est un nouveau coup dur pour le Néerlandais.
Comme annoncé, son coéquipier Pérez a reçu un nouveau châssis, mais a utilisé un ancien moteur pour ne pas encourir de pénalité. McLaren a équipé la MCL38 d'un nouvel aileron arrière à l'appui moyen, jugé plus efficace pour Interlagos. Enfin, Aston Martin, en pleine dégringolade, a réinstallé le plancher utilisé au Japon en début de saison, signe de ses erreurs en matière de développement...
Vendredi : essais et qualifications pour le sprint
Le vendredi après-midi, Norris a réalisé le meilleur temps (1'10''610'') lors de l'unique séance libre, devant Russell et Bearman, toujours aussi impressionnant. Les pilotes ont surtout utilisé cette séance pour se familiariser avec le nouveau tarmac, qui ne leur a pas donné beaucoup de satisfaction.
Un peu plus tard, les McLaren dominent les qualifications pour le sprint. Piastri (1'08''899'') s'élancera le premier, mais se dit prêt à ouvrir la voie à Norris (2e) pour l'aider dans la course au titre.
Leclerc (3e) est pessimiste quant à la capacité de Ferrari à lutter contre McLaren. Sainz (5ème) recherche la performance en pneus tendres, obligatoires en SQ3.
Verstappen (4e) s'est plaint que sa Red Bull était très instable sur le nouveau revêtement. Pérez (13e) a tenté de trouver des explications à une nouvelle contre-performance...
Les Mercedes ont beaucoup souffert sur les bosses, mais Russell (6e) s'en est beaucoup mieux sorti que Hamilton (11e).
Chez Alpine, Gasly (7e) continue de faire parler de lui, tandis qu'Ocon (17e) est beaucoup plus en retrait.
Lawson (8e) a impressionné en plaçant sa Visa Cash RB en SQ3, tandis que Tsunoda (18e) a chuté dès le départ.
Albon a placé sa Williams en neuvième position, tandis que son coéquipier Colapinto (14e) découvrait le circuit.
Chez Haas, Bearman (10e) a encore été excellent, devant Hülkenberg (12e), qui n'était pas très à l'aise avec le nouveau tarmac.
Les Aston Martin (Alonso 16e, Stroll 19e) ont été dramatiquement lentes et ont été éliminées en SQ1.
Bottas (15e) a emmené sa Kick-Sauber dans la SQ2. Zhou (20e) est à nouveau dernier, mais une erreur de chronométrage l'empêche de signer un deuxième tour rapide.
Le sprint
Samedi commence le cinquième sprint de la saison. Le ciel est nuageux et l'humidité élevée. Cependant, des averses sont attendues plus tard dans la journée. Tous les pilotes s'élancent en pneus moyens (C3). Alonso, Stroll et Zhou sont partis des stands car leurs voitures ont été modifiées sous parc fermé.
Alors que Piastry a pris un bon départ, son coéquipier a de nouveau eu des difficultés à s'élancer.
Bien qu'il ait réussi à conserver son avance au début et à rester devant Verstappen en troisième position pendant la majeure partie de la course sprint, Leclerc a malheureusement exercé trop de pression sur ses pneus en défendant sa position. Par conséquent, il a été contraint de concéder sa troisième place à Verstappen au 18e tour.
Gasly a réussi à conserver sa septième position dans la course de vitesse en évitant le chaos du début et en faisant preuve d'une solide performance sous la pluie.
Perez a réussi à se hisser pour la première fois à la huitième place, en effectuant de nombreux dépassements et en affichant une forme retrouvée qui faisait plaisir à voir.
Liam Lawson a réalisé une nouvelle performance impressionnante, ne perdant qu'une position par rapport à sa place de départ pour terminer en neuvième position.
Nous avons assisté à une course sprint plutôt calme, mais l'événement principal de ce sprint est attribué à McLaren !
En effet, Piastry ayant gardé le bénéfice de sa pole position a refusé de laisser passer Norris pendant la majeure partie du sprint. Et pour la plupart d'entre nous, nous ne voyions pas pourquoi il aurait dû le faire puisque Norris était incapable de maintenir le même rythme que Piastry !
Piastry a même dû lever le pied pour maintenir Norris dans la zone DRS (à moins d'une seconde du pilote qui le précède) afin de l'aider dans sa lutte avec Leclerc au début du sprint, jusqu'à Verstappen à la fin qui avait un rythme très rapide et menaçait la deuxième place de Norris.
Norris se plaignait souvent à la radio, comme le montre cet extrait de sa communication avec l'équipe :
Au 21e tour, Piastry et Norris ont échangé leurs positions. Heureusement pour Norris, le VSC (Virtual Safety Car) est arrivé dans le tour suivant, après que Hulkenberg ait subi une panne de moteur et ait dû se garer sur le bas-côté.
Lando Norris a remporté ce sprint devant son coéquipier Piastri.
Mais il s'est avéré que Max Verstappen avait roulé trop vite à la fin de la voiture de sécurité virtuelle, sans doute pour attaquer Oscar Piastri. En conséquence, il a écopé d'une pénalité de cinq secondes et a rétrogradé à la quatrième place à l'issue de la course. Il concède ainsi un point supplémentaire à Lando Norris, tandis que Charles Leclerc prend la troisième place.
Lando Norris a bien fait de reprendre trois points à Max Verstappen grâce à son sprint victorieux. Si la McLaren confirme sa supériorité le lendemain, il pourra encore gagner du terrain au championnat des pilotes.
Cependant, l'Anglais a été pénalisé par le fait qu'il a dû attendre derrière Oscar Piastri pendant la majeure partie de la course.
« C'était difficile, confirme Norris. C'était du yoyo, je revenais, Piastri revenait, il y avait beaucoup d'air sale, j'étais plus rapide mais je n'arrivais pas à passer. Je ne suis pas fier d'avoir gagné comme ça, mais l'équipe a fait du bon travail et je tiens à remercier Oscar ».
Les qualifications
Après une course sprint mouvementée, nous étions censés avoir la qualification. Mais la météo brésilienne a décidé d'autres plans pour nos pilotes. En effet, un peu plus tard, des pluies torrentielles se sont abattues sur São Paulo. La piste était complètement trempée et impraticable à 14h, heure prévue pour le début des qualifications.
La direction de course décide de reporter les qualifications, mais les conditions météorologiques ne s'améliorent pas au fil des demi-heures. Les responsables s'inquiètent également de la réaction du nouvel asphalte : la pluie fait souvent ressortir l'huile du nouveau tarmac... A 15h30, Niels Wittich annonce que les qualifications débuteront à 16h. Mais il est trop optimiste, la pluie persiste et un nouveau report est annoncé. Entre-temps, au fil de l'après-midi, la lumière commence à décliner.
A 16h45, il est devenu évident que les voitures ne pourraient pas rouler. Stefano Domenicali annonce que les qualifications sont reportées à dimanche.
Nous ne pouvons pas contrôler la météo, c'est triste mais ce n'est pas assez sûr et l'obscurité arrive , a déclaré le président de la Formule 1.
Lewis Hamilton, cependant, a contesté ce fatalisme et a défié Domenicali :
Vous auriez dû nous envoyer sur le circuit ! C'est ridicule. Nous aurions pu sortir à tout moment. Si vous nous aviez donné de meilleurs pneus pluie et des couvertures chauffantes, nous aurions pu rouler. C'est stupide.
Porte-parole des pilotes, George Russell soulignera plus tard la médiocrité des pneus « full wet » proposés par Pirelli, qui découragent toute sortie dans ces conditions extrêmes.
Un peu plus tard, David Martin, directeur général de la FIA, a dévoilé le programme du dimanche. Les qualifications se dérouleront très tôt : à 7h30 !
La course a été avancée de 14h à 12h30, afin d'éviter une nouvelle averse annoncée par les météorologues pour la fin de l'après-midi.
Le Dimanche
Rendez-vous donc dimanche pour les qualifications à 7h30 !
Malheureusement pour nos pilotes, les pluies torrentielles sont de retour et les conditions extrêmement glissantes ont entraîné pas moins de cinq interruptions causées par des accidents impliquant Colapinto, Sainz, Stroll, Alonso et enfin Albon.
Norris sort du déluge pour décrocher sa huitième pole position (1'23'405'') et s'imposer comme le favori du Grand Prix.
Dans l'autre McLaren, Piastri (8e) était plus loin. Chez Mercedes, Russell s'est qualifié en deuxième position, à un dixième de Norris. Hamilton (14e), éliminé en Q1, dénonce la « pire monoplace qu'il ait jamais pilotée », rien de moins.
Tsunoda a réalisé la meilleure qualification de sa carrière en plaçant sa VCARB en troisième position. Son collègue Lawson a terminé cinquième, ce qui est de bon augure pour les points de l'équipe italienne.
Ocon est passé entre les gouttes et a conduit son Alpine-Renault à une superbe quatrième place. Gasly (13e), quant à lui, a été éliminé de la Q2 en raison d'un mauvais timing.
Ferrari a passé une mauvaise matinée. Gêné par divers incidents, Leclerc n'a réalisé que le 6e temps en Q3. Sainz est sorti de la route dans les Esses et a heurté le rail en marche arrière. Sa voiture a ensuite dû être réparée dans le parc fermé.
Catastrophe pour Williams : Albon a réalisé le 7e temps en Q3, mais une défaillance des freins l'a envoyé dans le mur à la fin de la ligne droite principale. Tout l'arrière de la FW46 a été détruit et le Thaïlandais n'a eu d'autre choix que d'abandonner. Colapinto (16e) a chuté dans la Curva do Sol, mais sa voiture a été moins endommagée.
Du côté d'Aston Martin, Alonso (9e) et Stroll (10e) ont tous deux glissé dans les barrières au virage 3. Leurs mécaniciens auront donc beaucoup de travail à faire avant le départ.
Bottas (11e) s'est bien illustré au volant de la Kick-Sauber, tandis que Zhou (19e) a été une nouvelle fois très loin du compte. La séance a tourné au cauchemar pour Red Bull : piégé par le drapeau rouge déclenché par Stroll, Verstappen ne s'est pas qualifié pour la Q2 et ne s'est élancé que 17e en raison de sa pénalité. Pérez (12e) n'a pas non plus réussi à passer le cap.
Ce fut une très mauvaise journée pour Haas : Bearman (15e) et Hülkenberg (18e) n'ont pas réussi à dépasser la Q1 en raison d'un manque d'adhérence sur le mouillé.
La qualification a été assez mouvementée, marquant la première occurrence de cinq drapeaux rouges pendant la séance de qualification !
La course
La qualification ayant été reportée au dimanche matin, toute l'organisation a été modifiée pour que la course ait lieu le même jour que la qualification et plus tôt afin d'éviter une nouvelle pluie battante.
Le Grand Prix de São Paulo a débuté à la mi-journée. La matinée avait été très pluvieuse et la piste était encore très humide au départ. Par conséquent, tous les pilotes sont partis en pneus intermédiaires. Sainz est parti des stands après que sa Ferrari ait été réparée. Les mécaniciens d'Aston Martin ont pu remonter les voitures d'Alonso et de Stroll en utilisant d'anciennes pièces.
Lors du tour de formation, nous avons été témoins d'un incident inattendu et amusant impliquant Lance Stroll, qui a encore renforcé les doutes quant à son aptitude à être en Formule 1. Son comportement nonchalant a réussi à irriter la communauté de la F1 !
Stroll bloque ses roues arrière dans le virage du lac, part en tête-à-queue et percute le mur extérieur. Le Canadien a gardé le pied sur l'accélérateur et s'est retrouvé coincé dans les graviers. Il n'est pas allé plus loin.
Les commissaires ayant dû retirer l'Aston Martin, la direction de course prévoit d'annuler le départ. Mais lorsque les voitures reviennent sur la grille, Norris, qui mène le peloton, se méprend sur la direction des feux orange et entame un deuxième tour de formation. Russell puis ses poursuivants immédiats lui emboîtent le pas, tandis que la queue de la grille ne progresse pas. Face à cette confusion, Niels Wittich rappelle tout le monde sur la grille.
Le départ est logiquement reporté. Les mécaniciens reviennent sur la piste pour refroidir les voitures pendant qu'une grue retire la voiture de Stroll. Le deuxième départ est lancé après une interruption de dix minutes. La distance initiale de la course est réduite de deux tours. Suite à cet imbroglio, Norris et Russell sont condamnés à une amende de 5 000 euros et à un blâme.
Pendant cette course, nous avons pu assister à une piste assez glissante et délicate pour les pilotes, puisque la pluie est devenue de plus en plus forte tout au long de la course et a rendu difficile pour les pilotes de se suivre les uns les autres avec presque aucune visibilité ! nous avons évité beaucoup d'accidents.
Mais au vingt-septième tour, les pluies diluviennes s'intensifient et la visibilité devient très précaire. Norris est très proche de Russell. Ocon rattrape finalement Tsunoda dans la section sinueuse. Colapinto change de pneus. Hülkenberg glisse sur la ligne blanche dans le premier virage, part en tête-à-queue et se retrouve coincé sur une bordure.
La voiture de sécurité virtuelle est entrée en jeu, ce qui bouleverse les choses pour beaucoup d'équipes, qui doivent décider de rentrer ou non dans les stands pour changer de pneus !
Cette voiture de sécurité virtuelle va s'avérer être un tournant pour ce grand prix car Piastri plonge dans les stands pour repasser en pneus intermédiaires. Alonso, Bearman, Hamilton, Sainz et Zhou font de même. Pérez chausse les pneus pluie. Hülkenberg revient en piste avec l'aide des commissaires, ce qui est totalement interdit, mais met fin à la neutralisation.
Le drapeau vert s'est agité juste au moment où Russell et Norris ont plongé dans la voie des stands ! Ils passent tous deux en pneus intermédiaires et repartent dans cet ordre, en quatrième et cinquième positions, alors qu'Ocon, Verstappen et Gasly restent à l'extérieur. Tsunoda et Lawson passent les pneus pluie, suivis par Zhou et Hülkenberg. Piastri a reçu une pénalité de 10 secondes pour avoir percuté Lawson plus tôt dans la course.
Mais la pluie s'est intensifiée et la FIA a décidé de placer la voiture de sécurité au 30ème tour pour éviter tout accident.
La voiture de sécurité intervient. Ocon devance Verstappen, Gasly, Norris, Russell, Tsunoda, Leclerc, Piastri, Alonso, Lawson, Hamilton, Bottas, Sainz, Pérez, Bearman, Zhou et Hülkenberg. Colapinto passe aux pneus pluie.
Malheureusement pour Colapinto au trente-deuxième tour, après une course difficile aux prises avec Lewis Hamilton depuis la relance, a fait de l'aquaplanage au début de la grande montée et a percuté le mur extérieur. La Williams revient sur la piste avec son côté gauche complètement démoli. L'Argentin est indemne, mais cette fois le drapeau rouge est agité.
Les pilotes sont rentrés au stand pendant que les commissaires s'affairaient à démonter la Williams de Colapinto et, surtout, à ramasser les nombreux débris de carbone. Cette interruption a duré environ 25 minutes.
C'était une bénédiction pour les pilotes qui ne s'étaient pas arrêtés, à savoir Ocon, Verstappen, Gasly et, dans une moindre mesure, Bottas. Ils pourront changer de pneus pendant le drapeau rouge et n'auront pas à s'arrêter ensuite. Les grands perdants sont évidemment Norris, Russell et Tsunoda, qui ont changé de pneus juste avant le drapeau rouge. Comme la pluie s'est arrêtée, mais que la piste est restée détrempée, tout le monde a opté pour des pneus intermédiaires neufs. Hülkenberg ne repart pas, car il est simplement disqualifié par les commissaires pour avoir poussé.
A 14h02, les voitures s'élancent pour un tour de formation derrière la voiture de sécurité, prélude à un départ lancé. Ocon est en tête devant Verstappen, Gasly, Norris, Russell, Tsunoda, Leclerc, Piastri, Alonso, Lawson, Hamilton, Bottas, Sainz, Pérez, Zhou et Bearman. Alors que la Safety Car disparaissait, ces deux derniers ont fait une excursion dans l'herbe.
La course s'est déroulée sans incident notable, mais sous une pluie battante.
Au trente-huitième tour, Sainz arrive au virage 8 lorsqu'il freine sur la ligne blanche mouillée. Immédiatement, la Ferrari part en tête-à-queue et heurte les glissières de sécurité par l'avant, puis par l'arrière. Tout est fini pour le pilote madrilène, et la voiture de sécurité réapparaît pour permettre l'évacuation de sa voiture.
Et au quaranteième tour, la voiture de sécurité revient sur la piste. Ocon devance Verstappen, Gasly, Russell, Norris, Leclerc, Piastri, Tsunoda, Hamilton, Alonso, Lawson, Pérez, Bottas, Zhou et Bearman. Cette neutralisation a permis à Bearman de refaire tout son retard.
Malgré les projections, Verstappen a réussi à prendre l'aspiration d'Ocon, à le dépasser par l'intérieur au premier virage et à prendre le commandement.
Russell tente en vain d'attaquer Gasly, tandis que Norris, à l'extérieur, résiste à une attaque de Leclerc et finit par glisser au freinage. L'Anglais prend l'échappatoire et rejoint la course derrière Piastri. Pendant ce temps, Leclerc rattrape Russell à l'entrée du virage S.
Dans le peloton, Lawson s'est fait remarquer en éliminant les vétérans Hamilton et Alonso au virage 8. Hamilton a également cédé à Pérez, mais a résisté à Bearman. Alonso a ensuite glissé à Junçao et est parti en tête-à-queue. L'Espagnol repart mais se retrouve à la dernière place du classement.
La course reprend ensuite sans autre incident majeur et, pour la première fois du week-end, la pluie commence à se calmer. Et au 69e et dernier tour : Max Verstappen remporte une victoire décisive dans la course au titre mondial. Ocon (2e) et Gasly (3e) offrent à Alpine un fantastique double podium. Russell termine quatrième, Leclerc cinquième. Norris n'est que sixième. Piastri a rétrogradé à la huitième place en raison de sa pénalité. Tsunoda est septième. Lawson (9e) marque deux points supplémentaires et Hamilton doit se contenter de la 10e place. Pérez, Bearman, Bottas, Alonso et Zhou ont également atteint l'arrivée.
APRÈS LA COURSE ! Norris KO, le championnat s'éloigne.
Après une conduite magistrale, Verstappen s'est trouvé d'humeur humoristique en jetant une pique aux médias britanniques :
Où sont les journalistes britanniques ? Déjà à l'aéroport ?" a déclaré Max Verstappen avec cynisme lors de la conférence de presse.
En remportant le Grand Prix de São Paulo, il a non seulement mis fin à une disette sans précédent de dix courses, mais il a également fait un pas de géant vers son quatrième titre mondial.
Bien sûr, il peut remercier le drapeau rouge de lui avoir épargné un arrêt aux stands et d'avoir largement contribué à son succès. Mais avant cette interruption, Verstappen volait sous la pluie. Revenu des profondeurs du classement, aucun adversaire ne semblait pouvoir lui résister. C'est ainsi : même s'il est un personnage irritant, même si son éthique sportive est discutable, il est le maître des éléments et de la F1 d'aujourd'hui.
En passant de la dix-septième place sur la grille à la première, c'est vraiment l'une des plus belles courses que nous ayons eu l'occasion de voir depuis longtemps !
Même si je partais 17e, je savais que je pouvais faire une bonne course", dit-il. Après un excellent premier tour, je me suis retrouvé un peu coincé derrière Tsunoda. Je devais rester très calme. La course allait être très longue, avec une seule trajectoire possible à cause de la pluie. Quand certains sont rentrés au stand, je suis resté sur la piste alors que la pluie devenait de plus en plus forte. J'ai vu Ocon décoller à un rythme de 4 secondes par tour, tandis que je restais en piste. Le drapeau rouge est arrivé au bon moment. J'avais l'impression de conduire un bateau ! Après le restart, j'ai pu doubler Esteban et j'ai économisé mes pneus. Je me sentais bien, la voiture était bien équilibrée. a déclaré Max Verstappen après la course.
Avec 393 points, Verstappen possède désormais 62 points d'avance sur Lando Norris, alors qu'il reste trois Grands Prix et une course de sprint à disputer. Il peut donc s'assurer la couronne quinze jours plus tard à Las Vegas.
"C'est un énorme encouragement pour toute l'équipe, qui a réussi à rester calme tout en progressant", déclare-t-il. "Je suis confiant, car je sais que maintenant nous pouvons nous battre dans la course".
Helmut Marko est plus triomphaliste. Il proclame déjà la consécration de son protégé, tout en critiquant Norris et ses partisans britanniques :
Max était parfait, mais on ne peut pas en dire autant de Norris. Il vivait dans son propre monde. Quand il pouvait conduire à l'air libre, sans les éclaboussures d'eau, il volait sur la piste. Il a gagné comme un vrai champion. Max a répondu à toutes les questions que nous avons entendues ces dernières semaines. A-t-il fait un pas vers le titre ? Non, il est déjà champion !
Mclaren a eu une course très difficile de l'autre côté !
Le doublé de la veille, au sprint, semble bien loin. Et Lando Norris, une nouvelle fois trop désorienté dans des conditions météorologiques qu'il n'a pas appréciées, n'a pu que s'avouer vaincu face à Verstappen :
Max était beaucoup plus rapide que nous. S'il était parti devant, il nous aurait pris un tour ! Mon rythme était assez similaire à celui de Russell, mais celui de la Red Bull était beaucoup plus rapide.
Norris était amer après le drapeau rouge alors qu'il venait juste de changer ses pneus :
C'est une règle stupide avec laquelle personne n'est d'accord, à moins qu'elle ne soit à votre avantage !
Malgré la tendance de Norris à blâmer les règles, il était évident dans cette course que c'était lui le fautif en raison de son mauvais départ et des erreurs de conduite qu'il a commises en laissant le stress et la colère prendre le dessus sur lui.
J'aurais probablement terminé troisième si les choses s'étaient déroulées plus facilement. J'ai commis quelques erreurs, mais finalement nous n'avons pas eu de chance", conclut-il.
Andrea Stella a reconnu que la MCL38 était loin d'être à l'aise sur le mouillé, comme l'a montré la course tout aussi irrégulière d'Oscar Piastri. McLaren a néanmoins récolté sept points de plus que Ferrari, consolidant ainsi sa position de leader au classement des constructeurs. Mais Stella a déjà confirmé la défaite de Norris au championnat des pilotes, qu'il qualifie de "secondaire" à ses yeux, et a déclaré que les deux pilotes allaient désormais tout faire pour se disputer l'autre couronne.
Ferrari n'a pas réussi à faire la passe de trois. Après ses succès à Austin et à Mexico, la Scuderia se noie à Sao Paulo. La SF-24, instable sur le sec et encore plus sur le mouillé, n'a pas tenu ses promesses, ce que regrette Frédéric Vasseur :
Nous avons des sentiments mitigés parce que nous avons pu limiter les dégâts dans notre bataille avec McLaren, mais d'un autre côté, nous aurions dû marquer des points avec Sainz et Leclerc. Le timing des arrêts aux stands n'était pas le meilleur, mais en général nous avons eu beaucoup de mal à mettre les pneus à la bonne température après chaque redémarrage. Ce n'est qu'au deuxième relais que Charles a retrouvé le rythme, mais Russell l'avait déjà doublé.
Je ne suis qu'à moitié frustré parce que nous ne perdons pas trop de points par rapport à McLaren au classement des constructeurs", philosophe Leclerc.
Sainz, quant à lui, s'est excusé d'avoir terminé deux fois dans le mur :
Cette voiture est extrêmement difficile à conduire sous la pluie. C'était déjà le cas au Canada. Je m'excuse auprès de l'équipe pour ces deux erreurs, car elles nous ont coûté cher.
Mercedes aurait pu s'assurer une victoire aujourd'hui. George Russell était en tête avant la première interruption, et aurait définitivement posé un défi important à Lando Norris... s'il n'y avait pas eu le drapeau rouge.
J'ai pris un bon départ et le rythme pendant le premier relais était assez bon, malgré ce que nous pensions être une mauvaise pression des pneus", a expliqué le pilote anglais. Quand le VSC est arrivé, je n'ai pas voulu rentrer parce que j'espérais un drapeau rouge. La pluie a redoublé à ce moment-là et je me suis arrêté quand même. Ce n'était pas la bonne décision, c'est tout. Il n'y a personne à blâmer, nous sommes tous dans le même bateau.
Quant à Lewis Hamilton, il a manqué de confiance dans sa W15 tout au long du week-end et a terminé à une décevante 10e place, exprimant son impatience pour Noël !
La rédemption d'Alpine!
L'exploit exceptionnel d'Esteban Ocon et de Pierre Gasly, qui sont montés deux fois sur le podium, est remarquable à plus d'un titre.
C'est la première fois depuis 1997, lors du GP d'Espagne, que deux pilotes français partagent le podium, après Olivier Panis et Jean Alesi. En outre, leur impressionnante performance a permis à Alpine-Renault d'engranger 35 points, y compris ceux de la course sprint, ce qui permet à l'équipe anglo-française de passer de la neuvième à la sixième place du championnat des constructeurs, dépassant Haas et Visa Cash RB.
Après la course, nous avons vu deux pilotes plus qu'heureux dans la zone d'interview :
Je ne sais pas si je rêve ou si tout cela est réel. Mais je sens l'odeur du champagne, alors je pense que je suis bien réveillé", a déclaré Esteban Ocon.
Son dimanche a été exceptionnel. Après avoir pris le départ en 4e position, il a habilement piloté sous la pluie pour se hisser en tête après les arrêts aux stands de Russell et Norris. Le drapeau rouge lui a ensuite évité de devoir s'arrêter, et il aurait probablement gagné la course si Verstappen n'avait pas été juste derrière lui.
C'était une journée incroyable", dit-il. Qui aurait cru que je me qualifierais pour la 4e place ? Les conditions humides ont vraiment nivelé la hiérarchie. Et c'est bien de pouvoir se battre, même avec les meilleurs. Cela montre que nous sommes toujours là, prêts à saisir les opportunités quand elles se présentent. Après le drapeau rouge, j'ai cru un moment que j'allais gagner. Malheureusement, la réalité est revenue et Max était meilleur", dit-il. Il était trop rapide, je n'ai pas pu résister.
Bien qu'ils n'aient jamais été les amis les plus proches, il est évident qu'ils ont fait preuve d'une unité et d'une joie remarquables lors de la cérémonie du podium, ce qui a réchauffé les cœurs de la communauté de la F1.
Je suis extrêmement heureux et fier, tant pour moi que pour Pierre", a déclaré Ocon.
Nous avons eu nos histoires, mais ce dernier tour de piste ensemble m'a rappelé beaucoup de souvenirs. Des images me sont revenues de l'époque où nous courions sur le mouillé ou la neige en karting, avec des pneus slicks. Aujourd'hui, c'était un peu la même chose. C'est une belle histoire et nous nous en souviendrons toujours.
Personne ne peut le comprendre, ajoute Gasly. Quand Esteban et moi avions 9-10 ans, nous étions les seuls à nous présenter sur les pistes de karting normandes en hiver, par 5°C. Je me souviens du moment où nous sommes remontés dans le camion pour nous réchauffer, car nous étions complètement gelés. Je me souviens du moment où nous sommes remontés dans le camion pour nous réchauffer, car nous étions complètement gelés. Nous avons connu des hauts et des bas, mais nous pouvons être fiers de la manière dont nous clôturons le chapitre de nos deux années d'existence en tant qu'équipe.
les deux Normands ont reçu un hommage de leur ancien rival adolescent, Max Verstappen :
Les gars qui étaient bons sur le mouillé en karting sont maintenant bons en F1. J'ai couru avec les deux. Et je peux vous dire que dans les régions d'où nous venons, il pleut un peu plus qu'ailleurs !
Bien que les employés de Viry-Châtillon, profondément affectés par l'arrêt du moteur Renault 2026, puissent trouver peu de réconfort dans ce résultat exceptionnel, il met en évidence la performance revitalisée de l'A524, revitalisée sous la direction de David Sanchez. Cette étape brésilienne réussie sert de validation aux progrès réalisés avec la dernière évolution introduite à Austin.
La voiture est mieux équilibrée, confirme Oliver Oakes, le directeur de l'équipe. Évidemment, c'est relatif parce que le peloton est très serré, mais ici nous avons été rapides sur le sec comme sur le mouillé. Nous avons eu de la chance grâce à notre bonne stratégie. Nous avons privilégié les positions en piste plutôt que de nous jeter dans les stands, car il était très difficile de doubler. C'était la bonne stratégie.
De plus, conserver cette sixième place inattendue au championnat des constructeurs pourrait s'avérer très précieux. Flavio Briatore estime avec pragmatisme : "Assurer ce podium nous rapporterait 30 millions d'euros".
Le classement après ce week-end
Quelques faits intéressants sur Max Verstappen et Alpine après cette triple confrontation.
Voici les dix tours les plus rapides du Grand Prix Max Verstappen était sur une planète à part !

Voici quelques données sur le rythme de course de Max Verstappen.
Le chef-d'œuvre de VER (qui s'est imposé à partir de la 17e place) a anéanti les espoirs de titre de NOR (62 points de retard à 3 courses de la fin).
Il a été en moyenne 0,19s par tour plus rapide que la RUS et 0,30s par tour plus rapide que NOR avec un train de pneus en moins !
Les Alpes ont été impressionnées : OCO a été plus rapide que LEC en s'arrêtant une fois de moins

Nous allons avoir trois courses consécutives, en commençant par le Grand Prix de Las Vegas ce dimanche, suivi de celui du Qatar le 1er décembre, et en terminant par le Grand Prix d'Abu Dhabi le 8 décembre ! Ce sont trois semaines d'action intense en F1 qui nous attendent !
Lando Norris pourra-t-il ravir le titre de champion du monde à Max Verstappen ?
OUI
NON

Comentarios